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06/11/2014

Barrages sur la Sélune.

sélune,barrages,saumons,pêche à la moucheA quelques kilomètres de la Bretagne coule une superbe rivière. Malheureusement saumons et truites de mer sont condamnés à la peine capitale. Depuis des années, ils attendent dans le couloir de la mort... 

La destruction des deux barrages s'imposent.

LA ROCHE QUI BOIT.jpg

VEZINS.jpg

 

 

Ces deux monstres de béton doivent disparaître au plus vite.

 

 

sélune,barrages,saumons,pêche à la mouche

 

Commentaires

Bonsoir Patrick,

C'est une évidence, ai répondu dans le cadre de l'enquête d'utilité publique...
Croisons les doigts, les barrages n'ont pas bonne presse en ce moment !

Amicalement.

Pascal.

Écrit par : pascal nicolas | 06/11/2014

Enquête publique conjointe sur le projet de démantèlement des deux barrages de la Sélune
Les avis favorables de la Commission d’enquête ont été rendus et publiés le 28 novembre
Au préalable, il convient de rappeler que l’enquête publique conjointe concernait :

- La demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau,
- la déclaration de projet constatant l’intérêt général de l’opération et la mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence,

A la lumière des éléments exposés dans chacun des rapports du 24 novembre particulièrement synthétiques et pédagogiques, dont je vous recommande la lecture, la Commission d’enquête a rendu deux avis favorables.

Le premier est favorable à la demande d’autorisation sollicitée au titre de la loi sur l’eau de l’opération de démantèlement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la Sélune, et recommande que l’élaboration du Plan de Prévention des Risques d’Inondation soit engagée dans les meilleurs délais.

Le second constate l’intérêt général de l’opération et la mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence.

Principaux points saillants rappelés par la commission d’enquête dans le rapport loi sur l’eau

La Commission rappelle :

« Les inquiétudes éprouvées et la récusation exprimée par le public par rapport au démantèlement des barrages, ne coïncident pas avec l’objet de cette enquête. Le dossier explique correctement les arguments motivant l’option retenue, son bilan coût/avantage, les enjeux environnementaux, la portée des travaux, leur incidence sur les milieux… »

La Commission d’enquête estime :

« En substituant cette enquête à un référendum, le public amalgame le projet d’arasement, décision arrêtée par la puissance publique, avec les incidences des travaux, objet de l’enquête. Méconnaissance des procédures ou exutoire revendicatif, nous décelons dans ces conduites toute la complexité de la consultation publique… »

« Le projet, tel qu’il est conçu, nous semble la seule solution viable pour atteindre les objectifs fixés par les règlements nationaux et européens. Il permet ainsi la restauration de la continuité écologique et celle de la qualité de l’eau. L’arrêt des barrages diminue à la marge le potentiel de production hydroélectrique national… »

« La crainte de voir s’aggraver le risque d’inondation mobile fortement le public. Les études démontrent que cette vision n’est pas scientifiquement fondée… »

« La qualité des eaux de la baie du Mont-Saint-Michel a tout à gagner avec l’arrivée d’un cours d’eau retrouvant sa dynamique naturelle et des eaux de meilleure qualité… »

« Nous découvrons qu’en fustigeant publiquement ce projet, certains élus s’écartent de la décision qui a été adoptée il y a plus d’un an. Alimenter l’opposition sur le terrain et élaborer simultanément des projets de reconversion, témoigne à nos yeux d’un pragmatisme audacieux. Le dossier présente les atouts des futurs lieux et nous estimons que ceux-ci permettent la création de nouvelles activités économiques et touristiques. Charge aux acteurs locaux de s’approprier cette opportunité pour dynamiser leur vallée retrouvée. Nous estimons indispensable que les élus partagent et accompagnent des projets de territoire portés avec la population locale et les structures qui la représentent. »

Principaux points saillants rappelés par la commission d’enquête dans le rapport consacré à la déclaration de projet constatant l’intérêt général de l’opération et mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence

La Commission constate :

« Le dossier présente les enjeux et définit les modifications à apporter en fonction des travaux concernés. Les différentes phases sont décrites et leurs incidences scientifiquement analysées, en particulier la gestion sédimentaire et celle de la vidange. Nous relevons que les opérations de démantèlement sont détaillées et que la renaturation du site fait l’objet d’un examen attentif… »

La Commission estime :

« Le démantèlement des barrages relève d’une décision actée et sa réalisation reste conditionnée à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme dont nous approuvons les modalités. Malgré la durée d’élaboration du projet, les maîtres d’ouvrage ne sont pas parvenus à convaincre la population locale ni les élus qui la représente. L’hostilité affichée par certains d’entre eux ne doit pas conduire à suspendre les décisions,.. »

« L’ensemble des études présentées et les travaux envisagés attestent de la préoccupation des maitres d’ouvrage pour préserver la ressource et l’environnement. Seule une coopération affirmée des collectivités permettra d’atteindre la réussite de ce projet qui pour l’instant demeure insuffisamment partagé… La compatibilité de l’opération avec les autres documents d’organisation territoriale prouve que ce projet allie une préoccupation environnementale avec une vision économique… »

« Cette détermination concourra à améliorer les conditions pour retrouver une Sélune vivante dans son intégralité, rétablir ses fonctions écologiques ainsi que celles du milieu hydraulique, dévoiler vingt kilomètres de vallée occultés depuis des décennies...
Cette opération ne consomme pas de surface, au contraire elle permet d’en récupérer. Son coût financier devrait permettre d’obtenir des bienfaits environnementaux, sociaux et économiques supérieurs à ceux produits par la situation actuelle. Les enjeux de ce défi imposent de patrimonaliser ces nouvelles surfaces, dont la destinée recommande au territoire recommande une mobilisation de tous ses acteurs locaux. »

Il est à noter que la notion évoquée par la commission d’enquête sur la patrimonialisation de nouvelles surfaces couvre aussi l’ensemble des autres enjeux de reconquête du patrimoine naturel liés à l’opération de démantèlement des barrages de la Sélune, digne de restauration et de conservation, en lien avec les objectifs de développement durable qui doivent être collectivement partagés et portés pour ces territoires.

Cette patrimonialisation du territoire naturel couvert par les barrages a été consolidée au fur et à mesure, à travers le processus de gouvernance de l’eau assuré par la Commission locale de l’eau, le recours juridique initié par nos structures et la décision politique de l’Etat de ne pas renouveler ces concessions.

Jean-Paul DORON
vice-président
Fédération nationale pour la pêche en France
et la protection du milieu aquatique

Pour ceux qui veulent accéder à l’ensemble des documents et des rapports :

http://www.manche.gouv.fr/Publications/Annonces-avis/Loi-sur-l-eau/Autorisation/BARRAGES-SELUNE-VEZINS-ROCHE-QUI-BOIT

Quelques chiffres de la participation du public à l’enquête publique conjointe :

4 589 INTERVENTIONS

2 419 AVIS FAVORABLES soit 53% du total.

2 146 AVIS DÉFAVORABLES soit 47% du total.

Écrit par : Jean-Paul DORON | 29/11/2014

Enquête publique conjointe sur le projet de démantèlement des deux barrages de la Sélune
Les avis favorables de la Commission d’enquête ont été rendus et publiés le 28 novembre
Au préalable, il convient de rappeler que l’enquête publique conjointe concernait :

- La demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau,
- la déclaration de projet constatant l’intérêt général de l’opération et la mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence,

A la lumière des éléments exposés dans chacun des rapports du 24 novembre particulièrement synthétiques et pédagogiques, dont je vous recommande la lecture, la Commission d’enquête a rendu deux avis favorables.

Le premier est favorable à la demande d’autorisation sollicitée au titre de la loi sur l’eau de l’opération de démantèlement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit sur la Sélune, et recommande que l’élaboration du Plan de Prévention des Risques d’Inondation soit engagée dans les meilleurs délais.

Le second constate l’intérêt général de l’opération et la mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence.

Principaux points saillants rappelés par la commission d’enquête dans le rapport loi sur l’eau

La Commission rappelle :

« Les inquiétudes éprouvées et la récusation exprimée par le public par rapport au démantèlement des barrages, ne coïncident pas avec l’objet de cette enquête. Le dossier explique correctement les arguments motivant l’option retenue, son bilan coût/avantage, les enjeux environnementaux, la portée des travaux, leur incidence sur les milieux… »

La Commission d’enquête estime :

« En substituant cette enquête à un référendum, le public amalgame le projet d’arasement, décision arrêtée par la puissance publique, avec les incidences des travaux, objet de l’enquête. Méconnaissance des procédures ou exutoire revendicatif, nous décelons dans ces conduites toute la complexité de la consultation publique… »

« Le projet, tel qu’il est conçu, nous semble la seule solution viable pour atteindre les objectifs fixés par les règlements nationaux et européens. Il permet ainsi la restauration de la continuité écologique et celle de la qualité de l’eau. L’arrêt des barrages diminue à la marge le potentiel de production hydroélectrique national… »

« La crainte de voir s’aggraver le risque d’inondation mobile fortement le public. Les études démontrent que cette vision n’est pas scientifiquement fondée… »

« La qualité des eaux de la baie du Mont-Saint-Michel a tout à gagner avec l’arrivée d’un cours d’eau retrouvant sa dynamique naturelle et des eaux de meilleure qualité… »

« Nous découvrons qu’en fustigeant publiquement ce projet, certains élus s’écartent de la décision qui a été adoptée il y a plus d’un an. Alimenter l’opposition sur le terrain et élaborer simultanément des projets de reconversion, témoigne à nos yeux d’un pragmatisme audacieux. Le dossier présente les atouts des futurs lieux et nous estimons que ceux-ci permettent la création de nouvelles activités économiques et touristiques. Charge aux acteurs locaux de s’approprier cette opportunité pour dynamiser leur vallée retrouvée. Nous estimons indispensable que les élus partagent et accompagnent des projets de territoire portés avec la population locale et les structures qui la représentent. »

Principaux points saillants rappelés par la commission d’enquête dans le rapport consacré à la déclaration de projet constatant l’intérêt général de l’opération et mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui en sont la conséquence

La Commission constate :

« Le dossier présente les enjeux et définit les modifications à apporter en fonction des travaux concernés. Les différentes phases sont décrites et leurs incidences scientifiquement analysées, en particulier la gestion sédimentaire et celle de la vidange. Nous relevons que les opérations de démantèlement sont détaillées et que la renaturation du site fait l’objet d’un examen attentif… »

La Commission estime :

« Le démantèlement des barrages relève d’une décision actée et sa réalisation reste conditionnée à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme dont nous approuvons les modalités. Malgré la durée d’élaboration du projet, les maîtres d’ouvrage ne sont pas parvenus à convaincre la population locale ni les élus qui la représente. L’hostilité affichée par certains d’entre eux ne doit pas conduire à suspendre les décisions,.. »

« L’ensemble des études présentées et les travaux envisagés attestent de la préoccupation des maitres d’ouvrage pour préserver la ressource et l’environnement. Seule une coopération affirmée des collectivités permettra d’atteindre la réussite de ce projet qui pour l’instant demeure insuffisamment partagé… La compatibilité de l’opération avec les autres documents d’organisation territoriale prouve que ce projet allie une préoccupation environnementale avec une vision économique… »

« Cette détermination concourra à améliorer les conditions pour retrouver une Sélune vivante dans son intégralité, rétablir ses fonctions écologiques ainsi que celles du milieu hydraulique, dévoiler vingt kilomètres de vallée occultés depuis des décennies...
Cette opération ne consomme pas de surface, au contraire elle permet d’en récupérer. Son coût financier devrait permettre d’obtenir des bienfaits environnementaux, sociaux et économiques supérieurs à ceux produits par la situation actuelle. Les enjeux de ce défi imposent de patrimonaliser ces nouvelles surfaces, dont la destinée recommande au territoire recommande une mobilisation de tous ses acteurs locaux. »

Il est à noter que la notion évoquée par la commission d’enquête sur la patrimonialisation de nouvelles surfaces couvre aussi l’ensemble des autres enjeux de reconquête du patrimoine naturel liés à l’opération de démantèlement des barrages de la Sélune, digne de restauration et de conservation, en lien avec les objectifs de développement durable qui doivent être collectivement partagés et portés pour ces territoires.

Cette patrimonialisation du territoire naturel couvert par les barrages a été consolidée au fur et à mesure, à travers le processus de gouvernance de l’eau assuré par la Commission locale de l’eau, le recours juridique initié par nos structures et la décision politique de l’Etat de ne pas renouveler ces concessions.

Jean-Paul DORON
vice-président
Fédération nationale pour la pêche en France
et la protection du milieu aquatique

Pour ceux qui veulent accéder à l’ensemble des documents et des rapports :

http://www.manche.gouv.fr/Publications/Annonces-avis/Loi-sur-l-eau/Autorisation/BARRAGES-SELUNE-VEZINS-ROCHE-QUI-BOIT

Quelques chiffres de la participation du public à l’enquête publique conjointe :

4 589 INTERVENTIONS

2 419 AVIS FAVORABLES soit 53% du total.

2 146 AVIS DÉFAVORABLES soit 47% du total.

Écrit par : Jean-Paul DORON | 29/11/2014

La FNSEA en première ligne pour la défense des barrages de la Sélune,
où la complainte de l’arroseur, arrosé…

Les agriculteurs de la FDSEA s'inquiètent des conséquences de la destruction des barrages de la Sélune et en appelle à une étude d’impact sur les activités agricoles, mais peut être conviendrait-il d’objectiver le débat et de le replacer au niveau où il devrait être. Ainsi, ne leur faudrait-il pas s’inquiéter préalablement de l’impact de l’agriculture du bassin versant sur la gestion qualitative, quantitative des eaux sur le bassin et de ses conséquences.

Dans les faits, si les inquiétudes des agriculteurs situés en aval pourraient apparaitre légitimes, les réponses ne sont pas dans le maintien des barrages mais dans l’agriculture elle-même. Pour se faire, suivant l’état des lieux et les évaluations aujourd’hui connues, il conviendrait avant toute chose que ces agriculteurs de la FDSEA en appellent à un autre modèle agricole que celui pour lesquels ils se posent aujourd’hui en innocentes victimes potentielles.

Si on se réfère à l’étude récente menée en 2012-2013 et consacrée au cas de la Sélune amont dans la mise en œuvre du programme de mesures visant l’atteinte de l’objectif du bon état des eaux fixé par la Directive cadre européenne sur l’eau : « la Sélune amont est une tête de bassin rurale peu dense mais marquée par le productivisme agricole ».

Ainsi : « Les principaux enjeux de ce bassin aujourd’hui vis-à-vis du bon état écologique portent sur l’érosion-ruissellement à l’échelle du bassin versant, la morphologie et la continuité des affluents de la Sélune. Ils sont principalement liés aux dynamiques agricoles (agrandissement des exploitations, augmentation de la part des terres labourées, nombreux travaux hydrauliques et de remembrement)…

Les principaux freins repérés par rapport aux enjeux du bassin sont…, un attentisme lié au conflit sur les barrages situés en aval et enfin et surtout une dynamique agricole qui aujourd’hui va dans le sens inverse de la préservation de l’eau et sur laquelle le monde de l’eau n’a pas prise.

Un bassin au service de cette intensification du modèle agricole où les travaux « lourds » d’hydraulique et de remembrement ont tout particulièrement touché le bassin de la Sélune amont : 80 % de la surface du bassin de la Sélune amont a fait l’objet d’un aménagement foncier entre 1967 et 2010 (source : DDTM 50). « A ces temps forts collectifs très impactant, il faut aussi ajouter la somme de microdécisions individuelles prises chaque jour par chaque agriculteur ».

Les principales conséquences rappelées dans l’étude :
- « Ce secteur présente l’une des plus faibles densités de haies du département de la Manche ;
- près de 30% du linéaire des affluents du bassin a été rectifié, plus de 40% a été recalibré, et plus de 50% des parcelles riveraines ont été drainées (plus de 1000 drains recensés, entrainant la disparition de nombreuses prairies humides et le rejet direct de particules… « Si l’essentiel des travaux de remembrement et hydrauliques a eu lieu dans les années 60 à 80, certains de ces travaux ont été réalisés depuis moins de dix ans » (constats issus du diagnostic sur l’hydromorphologie du bassin Sélune amont, Hydroconcept, 2009-2010).
- les affluents sud de la Sélune ont été beaucoup plus atteints que ceux du nord : avantagées par les conditions pédoclimatiques donc plus intéressantes pour la mise en culture et le remembrement.

Au final, cette intensification agricole et les travaux d’aménagements associés ont entrainé une augmentation du lessivage des intrants agricoles, une diminution de la capacité d’épuration du bassin et une altération des habitats aquatiques des affluents ».

Par ailleurs, l’étude souligne que : « La politique de l’eau se heurte à un triple mur agricole : la PAC, le prix du lait et du blé, les mentalités...

… Beaucoup d’agriculteurs vivent en vase clos. Leur îlot d’exploitation, c’est le centre du monde. Ils raisonnent à l’échelle de chez eux, de leurs parcelles et de leur exploitation, pas du territoire. La rivière c’est leur rivière, leur héritage, leur droit naturel. Enfants, ils y ont pêché, joué… mais adultes, c’est une contrainte dans leur système d’exploitation. Ils ont le sentiment d’une accumulation de contraintes… L’environnement c’est un mot qui fâche dans nos campagnes...

… Non sans lien avec ce conflit sur les barrages, l’enjeu est depuis au moins une décennie de fédérer les différentes collectivités du bassin de la Sélune et plus largement de la baie du Mont Saint Michel autour d’un projet commun de territoire : « il n’y a pas encore d’identité Vallée de la Sélune : l’énergie qu’il y a sur le littoral avec le tourisme du Mont Saint Michel ne rentre pas à l’intérieur des terres. On n’en est pas encore à un projet de territoire »…

… Dans cette dynamique qui dégrade la qualité des milieux aquatiques en stimulant l’arasement des haies, le retournement des prairies et l’agrandissement des parcelles, plusieurs leviers se dessinent qui pourraient entrainer soit une accélération de ces tendances défavorables aux milieux et à l’emploi, soit au contraire un renversement, selon la manière dont ces leviers sont saisis ou pas par les politiques publiques »

Ainsi il ne peut être accepté qu’un modèle agricole instrumentalise les barrages de la Sélune, depuis longtemps transformés en vastes bassins de décantation et de rétention, au service d’une dynamique agricole qui continue à aller dans le sens inverse de la préservation de l’eau.

En effet, avec une approche restrictive de court terme, les arguments développés par la FDSA en faveur des barrages se heurtent aux conséquences directes de cette agriculture sur les premières victimes que sont les agriculteurs eux-mêmes.

Pour conclure, les agriculteurs doivent prendre la mesure des impacts actuels de leur activité et des enjeux liés à la reconquête de leur vallée. Ce n’est certainement pas le maintien des barrages de la Sélune qui répondra à terme à leurs préoccupations et à la viabilité de leur activité économique.

Écrit par : UDI ECO 50 | 10/11/2014

Merci pour cet excellent commentaire. Il faut également préciser que l'eau du barrage de Vezins notamment est fortement polluée.(métaux lourds entre autre). Enfin dans tous les pays civilisés les barrages obstruant les cours d'eaux sont progressivement arasés... Mais la France vit encore avec des lois datant de Colbert sans oublier le code Napoléon !!!

Écrit par : Montauzier Padrig | 10/11/2014

Oui il faut impérativement détruire ces obstacles sur une rivière à salmonidés, rivière qui se meurt, qui se pollue, qui se réchauffe notamment lors des lâchés d'eau en été...
La Sélune se meurt !

Écrit par : Jean Paul | 15/11/2014

L'opération la plus délicate consistera à vidanger le barrage. En effet, 1,8 millions de mètre cube de sédiment sont stockés dans les barrages. La dernière vidange de 1993 avait provoqué une grave pollution de la baie du Mont St Michel.De plus, de nombreuses études sont en cours afin que cette vidange soit la mieux maîtrisée possible. Les poissons sont par exemple en cours d'analyse afin de mesurer les taux de contamination par les métaux lourds dans les chairs. Les barrages arasés, la Sélune retrouvera son vrai visage, naturel et sauvage.

Écrit par : Pierre | 15/11/2014

Barrages de la Sélune : un démantèlement inopportunément
suspendu par la ministre de l’Ecologie.

La dinde du Poitou a encore frappé !!!

Ce jeudi 4 décembre, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a rencontré les opposants et les partisans du démantèlement des barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit sur la Sélune dans la Manche.
Un déplacement quelques jours après la clôture de la commission d’enquête qui a conclu favorablement à la déclaration d’intérêt général de l’opération de démantèlement.
Une nouvelle démonstration de démocratie participative qui ouvrait la voie à la phase
opérationnelle de l’arasement, en particulier la vidange à partir de 2015. Surtout la phase inédite de renaturation et développement d’un projet de territoire, de croissance verte et d’activités
économiques nouvelles et diversifiées, aurait nécessité toutes les énergies y compris celle de l’Etat et des collectivités.
Au lieu de cette impulsion et de ce soutien, Ségolène ROYAL a, au contraire, mis en perspective le coût élevé des travaux, la possibilité d’un équipement assurant la continuité biologique et sédimentaire ainsi que la production d’une énergie renouvelable, pour proposer la recherche de solutions alternatives.
Chacun de ces arguments serait certainement recevable si la séquence liée à l’arasement de ces ouvrages n’était pas ouverte au mieux depuis 1986!
Ces ouvrages sont purement et simplement en contradiction avec la Directive Cadre sur l’Eau, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques, le SDAGE, le SAGE Sélune et toutes les concertations locales. Plus grave, la ministre fait fi d’une décision de justice et de l’expiration du délai de mise en demeure d’assurer la libre circulation de la biodiversité. C’est enfin oublier nos obligations au regard du plan de gestion de l’anguille pour les besoins duquel les ouvrages de la Sélune sont prioritaires.

Pour Claude ROUSTAN, Président de la FNPF « C’est une très mauvaise nouvelle pour la
biodiversité, pour l’environnement et pour le débat local. Chacun des arguments avancés par la ministre a déjà fait l’objet d’âpres discussions, d’analyses sérieuses et de propositions circonstanciées. Ils n’ont jamais constitué un obstacle contrariant l’arasement car aucune autre solution alternative n’est viable et justifiable. C’est à ce titre que tous les décideurs qui se sont succédés au poste de ministre de l’Ecologie ont maintenu la ligne d’une solution exemplaire d’arasement.
Cette reculade, si elle est confirmée, accentuera davantage la dévaluation de la parole politique. Ce retournement inattendu, anachronique et décevant est un déni des engagements du monde de la pêche pour la biodiversité. La biodiversité n’étant pas en contradiction avec le développement durable de cette vallée.

Écrit par : Montauzier Padrig | 13/12/2014

Je pêche le saumon depuis de nombreuses années dans la Manche et à l étranger et j espère un jour pouvoir lancer ma mouche en amont et en aval de St Hilaire du Harcouet
Alors supprimons vite ces barrages

Écrit par : Lecoq jacques | 09/01/2016

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